Infrastructures Autonomes d'un point de vue de hacking féministe: discussion guidée

FemHack a le plaisir de vous inviter à une discussion guidée et à un brunch samedi 11 avril, de 11h a 15h à la Passe, 1214 de la montagne, Montréal.

Nous organisons cette discussion sur une base volontaire, notamment à l'occasion de la conférence PyCon (8-16 avril) et du camp féministe Ada Camp (12-13 Avril).

Structure de la rencontre

11:00 Début du Brunch (cafe, thé, bagels, fruits et croissants seront servis)
11:30 - 11:45 Introduction  
11:45 - 12:30 A. ESPACE: De l'importance des espaces physiques autonomes (Centre social et culturel autogéré, hackerspaces, biolabs...)
12:30 - 13:15 B. MATERIEL : Réseau Mesh, Serveurs Féministes, Matérialités électroniques...)
13:15 - 13:30 Petite Pause
13:30 - 14:15 C. LOGICIEL - Logiciel libre, encryption, jeux vidéo... etc.
14:15 - 15:00 D. SOLIDARITÉS - et Tactiques féministes
15:00 - 15:15 Conclusion
15:15 - 15:45 cleaning

Hypothèses

L'hypothèse de départ de cette rencontre est que l'autonomie des infrastructures représentent une perspective critique pour aborder les pratiques de hacking d'un point de vue féministe. Par hacking féministe, nous faisons référence à un désir d'autonomie, de liberté, d'auto-organisation et d'entraide dans nos rapports aux technologies et aux savoirs, les infrastructures font référence, au sens large au code source, au logiciel, au matériel, à la conception, à la mise au rebus et aux espaces et solidarités sociales et techniques.

La deuxième hypothèse est liée à l'importance de mettre en lien l'apparence immatérielle de l'ère numérique et son impact significatif sur le social, le travail et l'environnement. Par exemple: * l'extraction des ressources telles que les minéraux et les métaux rares, tels que le coltan, l'or, le cuivre, etc. qui rentre en compte dans la construction de nos appareils numériques, * la nature de l'exploitation du travail (des communautés en ligne utilisées comme des marchandises, l'exploration de données par les empires de données, les conditions de travail dans les usines de montage etc. conception) * le nouvel esprit numérique du capitalisme qui se cache derrière infrastructures hautement contrôlées et secrètes (gouvernementalité algorithmique, conception closed-source de dispositifs, la surveillance de masse);

Contexte

Depuis de nombreuses années, les hackeurs ont été impliqués dans le développement des infrastructures (souvent logicielles) et ont plus récemment commencé à développer du matériel "plus libre" (tels que les imprimantes 3D, des fairphones, des ordinateurs équitables, réseaux-mesh, etc.). Certains de ces projets ont incarné des positions de résistance tandis que d'autres activistes ont plutôt été transformé en efforts lucratifs commerciales, parfois récupérés par le capitalisme ou sont devenus partie intégrante d'un "hobbying" éthique.

Avec l'émergence d'un mouvement de hacking féministe politisé, qui construit des serveurs féministes, ouvre des hackerspaces et organise des convergences de hacking féministes, etc., il nous semble essentiel de réfléchir aux pratiques et les cadres théoriques qui guident nos façons de concevoir nos technologies dans une perspective d'autonomie et de solidarité sociale.

Parmi les questions que nous aimerions aborder: * Dans quelle mesure l'autonomie de nos infrastructures nous permettent de penser des formes de résistance vis-à-vis d'un système de production et de valeur capitaliste, raciste et patriarcal?
* Comment pouvons nous soutenir et valoriser celles et ceux qui prennent part à ces effort d'autonomie structurelle? * A quelles contradictions faisons nous face via la création d'infrastructures autonomes? * Que pouvons-nous apprendre à partir d'études de cas de pratique de hacking féministe ? * L'autonomie des infrastructures est-elle une voie à suivre?

Nous espérons que vous pouvez nous rejoindre dans cette conversation guidée, ce qui nous aidera toutes et tous à mieux comprendre et conceptualiser les mouvements et pratiques qui commencent à se solidariser.

Les intervenantEs sont invitéEs à préparer un exemple, une étude de cas, une position critique, ou tout autre type d'intervention constructive, qui seront présentés en 5 à 10 min.

Tout.e.s les participant.e.s sont invité.e.s à apporter de la nourriture et des boissons à partager pour le potluck.

Du thé et du café seront servis sur place.

Au plaisir !


FemHack est un groupe Montréalais autonome dont la mission est de créer un environnement inspirant et énergisant pour des hacker.euse.s queers, féministes et politisé.e.s. Allumée.es par les pratiques Do-It-Together, l'apprentissage par l'action et la curiosité sur la façon dont les choses sont faites, nous croyons la liberté technologique, la vie privée, l'ouverture et le partage des biens communs. Nous prenons une perspective intersectionnelle et féministe dans nos actions et nos réflexions, nous hackons le patriarcat, le capitalisme et les autres systèmes d'oppression

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Links :

Barbara Vogt: " Je peux parler aussi des pressions et efforts faits par des groupes (GReenpeace et autres) et regroupements multiparties (EPEAT) pour améliorer le bilan écologique de cette industrie, des choix possibles pour les utilisateurs-trices. " * http://storyofstuff.org/movies/story-of-electronics/ * http://www.greenpeace.org/international/en/campaigns/detox/electronics/#tab=2

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